Juin 2022
Mai 2022
En 2020…
Point sur le dossier JO 2024 pour la partie épreuve VTT sur la « colline de La Revanche » à Élancourt.
L’encart de l’article du journal d’Élancourt N° 262, voir ci-après…
Qu’est-ce qui se cache sous la Colline ?
On lit tout et son contraire sur celle que l’on considère comme le sommet (artificiel) le plus haut d’Île-de-France. La Colline d’Élancourt, qui culmine à 231 m, n’est pas constituée de déchets, mais de terres de remblais et de gravats. Elle a été constituée dans les années 70, à l’époque de la construction de la Ville Nouvelle où il a fallu creuser et modeler les étendues agricoles. Pour stocker la terre et les roches restantes, les architectes ont créé ce mont en passe de devenir mondialement célèbre grâce aux J.O. Mais à l’époque et durant les années qui ont suivi, aucune logique d’aménagement n’a été mise en œuvre. La végétation qui s’y trouve s’est développée sauvagement. Certains arbres sont fragiles et se déracinent, car le terrain est trop rocheux. Le futur projet porté par le COJO, SQY et la Ville permettra de végétaliser correctement et durablement cette grande friche, qui était anciennement une carrière, et de la rendre accessible à tous pour des loisirs sportifs et familiaux en pleine nature.
Pour rappel je vous propose de consulter l’historique de la colline. Ce texte a amené « les Amis de La Revanche » à réagir, en particulier la partie en gras. Claude Stassinet a envoyé un courrier à plusieurs organismes : COJO de Paris 2024, à la municipalité d’Élancourt, qui a fourni un avis de réception sans plus de réponse à ce jour, et à SQY. Le Conseiller Spécial pour les Jeux Olympiques & l’Héritage et directeur des Sports de SQY, M. Arnaud COURTIER, lui, fournira des réponses rapides.
Le contact téléphonique entre le Conseiller et l’initiateur se transforme en une réunion à l’hôtel d’agglomération de SQY. Il souhaite une représentation plus large des « Amis de La Revanche », Tristan et Jean-Claude seront présents le 9 décembre au rendez-vous.
Nous sommes accueillis M. COURTIER, mais pas seulement : autour de la table, deux membres du Comité d’organisation des Jeux Olympiques et Paralympique de Paris 2024, M. MAZAURY (3ème Adjoint, délégué à la Culture d’Élancourt et 13ème vice-président, délégué aux Sports à SQY) et de la spécialiste écolo de SQY. Une tierce personne (Cojo) est présente en Visio.
Les différents courriers, communiqués de presse, ont finalement atteint leur objectif, ils ont attiré l’attention ?
– M. COURTIER dixit le CR « remercie l’association « Les amis de la revanche » pour les batailles qu’ils mènent au quotidien, car c’est aussi grâce à cela que la Communauté d’Agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines est exigeante et veille à ce que le site soit préservé. » C’est avouer que si les Amis de La Revanche, Ensemble pour Élancourt, EÉLV et autres associations locales, ainsi que des partis politiques, n’avaient pas fait toutes ces opérations (manifestations diverses, tractages, expositions, fêtes d’automne, articles du Lien EPE….), ils auraient eu les mains plus libres.
Mais c’est aussi avouer une carence de réflexion. Et quand M. COURTIER prône de regarder vers l’avant et d’oublier le passé, c’est un peu facile, c’est bien en s’appuyant « en partie » sur l’histoire de la colline que nous avons pu bloquer les projets pharaoniques envisagés.
C’est donc plus commode pour eux de nous avoir dans leur poche.
Le choix du site est « désormais » retenu. Nous ne sommes pas décisionnaires et ne cautionnons pas ce choix.
-La partie financière restera sous silence. Ceci dit les 10M€ envisagés, risquent de ne pas peser lourd devant le prix du km du Supraways (17M€/km, sur 10kms, soit un total de 170M€).
Des questions se posent :
- Le contrôle des coûts des travaux. Il sera difficile de dire à la suite de nos informations que l’on ne savait pas. !!!… Les travaux iront de découvertes en découvertes et traduiront tous les mensonges sur la substance de cette colline en « terres de remblais et de gravats. »
- Surveillance des travaux.
Pour assumer un tel rôle, le cadre exact du chantier devra être défini par les autorités compétentes responsables et être communiqué dans ses moindres détails. Dans ce rôle de vérification, il serait souhaitable que l’aspect des risques écologiques soit au cœur de nos préoccupations, un arrêt de chantier sur une mauvaise découverte reste tout à fait possible et pourrait bloquer les opérations en cours. Toute tentative de mise sous le tapis ne pourra être acceptée, nous serions alors complices par notre silence. Nous ne tairons donc rien. Et si dans le cas d’un accident lié à la nature profonde de la colline mettant en péril la santé d’un intervenant nous ne pourrons être tenus responsables du fait que nous dénonçons depuis des années ces risques.
Point complémentaire : découverte de la présence de la maladie de la suie. La maladie de la suie de l’érable est une des rares maladies d’un végétal qui soit nuisible pour l’homme. Les services municipaux ont été avertis et à priori le relai a été passé à l’agglo de SQY.
Il serait dommage qu’une épreuve internationale soit source de problèmes respiratoires… Que penseraient alors nos amis les Grecs…
La Maitrise d’ouvrage Maitrise d’œuvre du projet se matérialise en appel d’offre, voir parutions au BOAMP (Bulletin Officiel des annonces des marchés publics) :
- Avis No 20-156821 parution le 24/12/2020
- Avis No 20-156363 parution le 23/12/2020
A la lecture de ces documents quelques points posent question :
La liste des communes qui déposeront des ordures ménagères (et autres), à partir de 1945, ne se limite pas à 2 mais ira jusque de l’ordre de 40 et ce, en fin d’exercice, pour un volume journalier de 400m3, et cessera à la mise en service de l’usine d’incinération, effective en 1975 … Mais le dépôt de différents déchets continuera avec les terres de déblais. La casse automobile pourvoyeuse cessera en 1994, revoir les photos du géoportail.
- Le plan de l’emprise est officiel dans le CCTP. Il n’est pas conforme à ce que nous avions entrevu lors de notre rencontre du 9/12/2020, en termes de parcours, passage en particulier par le sommet qui devait être évité.
- Partie Temps Héritage. Il n’est question que de VTT. La lecture incite à penser que le promeneur et le joggeur n’auront pas leur place sur cet espace…. A aucun moment des chemins piétons sont évoqués…
- Partie Accessibilité Universelle : .Avant même de parler d’un accès effectif aux personnes à mobilité réduite, l’accès simple à ce lieu reste délicat. Par exemple, le plan de circulation (ou plutôt son absence) sur la ville d’Elancourt fait totalement abstraction d’une circulation piétonne et cycliste en sécurité depuis le village vers la Mare aux saules sur l’axe du cd58 au pied de la colline.
Par ailleurs, la Présidente de BIODIF parle, dans un dossier dédié au développement durable, d’une « compensation lié à l’aménagement de la colline d’Elancourt où vont se dérouler les épreuves de VTT des JO de 2024 ». Le mécanisme de compensation est assez ambigu pour susciter des interrogations, même si c’est la loi.
C’est la destruction d’un espace naturel existant remplacé par un espace naturel existant financé.
Par ailleurs il n’est pas à exclure un lien avec le projet de dépôt de 500 000m3 de déblais divers sur la mare aux saules, juste en face de la Revanche.
Le dernier article dans le journal d’Elancourt, N°265, amène définitivement à constater que l’information fournie aux Elancourtois est tronquée, dixit « notre Colline est principalement composée de terres de remblais et de gravats issus de la construction de la Ville Nouvelle. Elle n’a jamais été aménagée et accueille une faune et flore sauvage, non contrôlée. ».
Le « principalement » permet de mettre sous le tapis la réalité de la colline. Et un espace de nature n’a pas forcement besoin d’être aménagée, mais juste rendu partiellement accessible.
Dans tous les cas, la modification du PLUi doit être envisagée.
- Désormais il est prôné une absence de construction au sommet.
- Le PLUi doit être révisé et modifié pour valider ces bonnes paroles.
A suivre……
L’histoire de la colline
Le lieu dit La Revanche, partie du plateau entre Elancourt et Plaisir, a évolué au cours du temps. A l’origine un simple espace, puis il devient espace d’extraction de pierres et de sable. Le temps passe il se transforme en décharge de toute nature pour finalement après bien des allers et retours de camion chargés de chose plus ou moins bizarre donnera naissance à la colline du même nom. Elle est alors auréolée du statut de point culminant d’Ile de France !
Mais les hommes ont décidé que ce lieu ne serait pas en paix. Pour commencer afin de faire oublier certainement son passé peu glorieux, ils l’appelleront colline d’Elancourt, lui promettent un avenir olympique, le soufflé retombe. Alors son devenir semblait promis à oubli de bon aloi qui faisait la part belle à Dame nature, qui dans sa sagesse faisait disparaitre progressivement les stigmates du passé. Mais voilà, nos aménageurs de tous horizons encore une fois se sont dit que laisser une telle surface juste aux promeneurs cyclistes et aux petites bêtes, tout cela sans contrôle d’une nature rebelle, franchement ce n’est pas raisonnable. Essayons un projet économique peint en vert c’est très mode. Pourquoi pas compte tenu de la structure un espace loisirs orienté sport de glisse, ça manque dans le quartier, on a bien fait un vélodrome pour tourner en rond, pourquoi pas un truc pour monter et redescendre le long de cette colline. Ce projet est maintenant abandonné.
Il est en 2016 de nouveau question d’accueillir le volet VTT des jeux olympiques de 2020.
Par ailleurs la transformation du PLU en PLUi permet de modifier l’ancien zonage et de faire apparaître des parties aménageables , une au pied de la colline et l’autre au sommet. Il est nécessaire d’évaluer les incidences économiques, écologiques, sociétales.
Lire la suite… Historique de la colline de la Revanche par M. Stassinet
et en complément … Argumentaire la Revanche par M. STASSINET
Mais aussi, en octobre 2019 : Pas de JO sur la Revanche
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